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Google Earth publie une carte sur l’impact du changement climatique

Grande-Bretagne – Jeudi 15 juillet, la Grande-Bretagne a publié une nouvelle carte sur Google Earth. Cette dernière vise à montrer quel impact pourrait avoir, sur la Terre, une augmentation de la température globale de 4°C.

Afin de sensibiliser les internautes aux enjeux de la lutte contre le réchauffement climatique, et pour leur permettre d’appréhender certaines des conséquences que pourrait avoir une telle augmentation des températures, Google a mis au point une nouvelle carte interactive publiée aujourd’hui sur son service Google Earth. Un projet lancé en collaboration avec le gouvernement britannique.

Grâce à cette carte interactive, chacun pourra visualiser les changements qui pourraient affecter la Terre si aucune action adaptée n’est mise en place pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. La carte a été réalisée à partir de plusieurs études scientifiques, et de données du centre climatologique d’Hadley, qui renseigne les gouvernements au sujet du changement climatique.

Lorsqu’il a dévoilé la carte Henry Bellingham, secrétaire d’État au Foreign Office, a assuré que son gouvernement s’était engagé à devenir le plus vert qui soit. « Cette carte renforce notre détermination à agir contre le dangereux changement climatique créé par l’Homme » a à son tour souligné Greg Barker, ministre britannique de l’Énergie et du Changement climatique.

source : Maxisciences.com


L’été, une saison difficile pour les sans-abri

LEMONDE.FR | 16.07.10 | 18h34  •  Mis à jour le 16.07.10 | 19h17
Punaisée sur un tableau d’affichage de l’association La mie de pain, une carte de Paris. Il ne s’agit pas d’aider les sans-abri à se repérer dans la capitale. Mais de leur indiquer où trouver une fontaine d’eau potable. Depuis l’activation du « plan canicule » le 1er juin, la mairie de Paris distribue des plans des 953 fontaines de la ville et les affiche dans tous les centres d’accueil.
Car l’été est une saison difficile pour les personnes à la rue, notamment en raison de la déshydratation, qui représente un risque sérieux pour cette population vulnérable. A l’été 2009, le collectif Les morts de la rue a recensé trente morts à Paris parmi les sans-abri.

La chaleur aggrave la situation. « Dans mon foyer, on est six par chambre, sans ventilateur, sans rien. Quand on ouvre la fenêtre, il fait encore plus chaud, c’est dur », raconte Sow, entre deux gorgées de café à La mie de pain. Mohamad est afghan. Il a rejoint la France il y a neuf mois pour demander l’asile. Depuis, il va d’hébergements temporaires en hébergements d’urgence en passant par la rue de temps à autre. Le jeune homme refuse d’avoir « l’air d’un clochard ». « Je viens à La mie de pain laver et repasser mes habits tous les deux jours. Avec la chaleur, le deuxième jour, je me sens mal. » Transpiration, habits qui collent à la peau, « ça ne m’aide pas à me sentir digne ».

Comme Mohamad ou Sow, ils sont entre trois cents et trois cent cinquante à venir à « La mie » chaque jour. Pour profiter d’une douche, se rafraîchir, lire la presse ou encore faire une sieste. La mairie de Paris entend équiper la plupart des espaces solidarité insertion (ESI) de ventilateurs, de fontaines d’eau réfrigérée, de climatiseurs ou encore de brumisateurs froids. Les bains-douches de la ville sont également accessibles gratuitement dans le cadre du « plan canicule ».

 « C’EST DÉGUEU, ÇA PUE, C’EST HORRIBLE »

Aux problèmes liés à la chaleur, il faut ajouter les baisses d’effectifs dues aux départs en vacances. La mairie de Paris avance le chiffre de mille places d’hébergement en moins l’été, par rapport au reste de l’année. Alors que le nombre de personnes sans domicile fixe, lui, ne baisse pas.

Les structures qui restent ouvertes sont donc engorgées : « L’été, dans les centres d’hébergement, c’est dégueu, ça pue, c’est horrible. Je préfère encore rester dans la rue », confie Patrick, à la rue depuis plusieurs années. « Le 115 répond moins et moins vite », ajoute Sow.

La mie de pain, elle, restera ouverte tout l’été. « On se débrouille avec les départs en vacances, explique François Buschbaum, directeur du centre. D’habitude, on a trois bénévoles à la cafétéria pour servir le café ou le thé. Là, on n’en a qu’un. »

Il est midi, le centre ferme ses portes pour deux heures. Hassan, jeune Algérien, est désœuvré. « Je vais peut-être aller bronzer dans le parc en face. Mais ne vous en faites pas, j’ai rempli ma bouteille d’eau. »

Judith Duportail
Source : LeMonde.fr


Le Sénat américain prêt à adopter la réforme de la régulation financière

Le Congrès américain devait adopter jeudi la plus vaste réforme de la régulation financière aux Etats-Unis depuis les années 1930, et ainsi offrir au président Barack Obama sa troisième grande victoire législative.

Le Sénat a ouvert la voie jeudi matin à l’adoption du texte, en décidant par 68 voix contre 38 de le soumettre à un vote final, prévu à 14h heure locale (19h GMT) à la chambre haute. L’adoption du texte, déjà voté par la Chambre des représentants, semblait quasiment assurée, même si seulement trois membres de l’opposition républicaine devaient voter pour. Barack Obama devrait ensuite le promulguer rapidement.

Le texte, qui vise à éviter une répétition de la grave crise financière apparue en 2008, constitue la principale priorité de Barack Obama en politique intérieure depuis l’adoption de la réforme de la santé.

Le projet de loi de 2.300 pages vise à combler des lacunes du système de régulation, mises en cause dans la crise de 2008. Il donne aux autorités compétentes un large pouvoir pour freiner les banques, limiter la prise de risques des sociétés financières et superviser des opérations auparavant non régulées. Le texte facilite également la liquidation de grandes institutions interconnectées financièrement et crée un nouveau bureau de protection des consommateurs chargé de lutter contre les abus en matière de prêts.

Les Américains qui ont souffert de la récession « s’attendent à ce nous répondions à une situation qui nous a conduits au bord du désastre financier », a lancé mercredi matin au Sénat le président de la commission bancaire, Chris Dodd.

Entre autres choses, le texte donne au gouvernement de nouveaux pouvoirs pour démanteler les sociétés défaillantes dont la faillite menacerait l’économie, et crée une nouvelle agence pour protéger les consommateurs dans leurs transactions financières.

Le projet de loi n’offre pas de remède miracle contre la crise, et dans de nombreux cas, son impact réel ne se fera pas sentir avant au moins deux ans. L’adoption du texte devrait offrir un succès bienvenu à Barack Obama, en baisse dans les sondages mesurant la confiance dans sa politique économique.

Et alors que les sondages prédisent des gains de sièges importants pour les républicains, tant au Sénat qu’à la Chambre, lors des élections de la mi-mandat, en novembre. AP

Source : Yahoo.fr


Réforme des retraites : la pénibilité sera au coeur des débats la semaine prochaine

[ 15/07/10  – 01H00  – Les Echos  – actualisé à 00:36:03  ]

Le projet de loi est examiné par les députés à partir de mardi en commission. Le gouvernement ne veut pas aborder la question de la pénibilité avant le mois de septembre. En réalité, Eric Woerth devra se prononcer dès la semaine prochaine, car de nombreux députés de gauche et de droite vont amender le texte sur ce point.

Eric Woerth va se trouver dans une situation délicate la semaine prochaine. Le président de la République a confirmé que le projet de loi de réforme des retraites pourrait être modifié sur un sujet central, celui de la prise en compte de la pénibilité. Mais pas avant l’examen du texte au Parlement au mois de septembre, après de nouvelles rencontres avec les partenaires sociaux.
En réalité, le gouvernement va être amené à se prononcer sur ce sujet beaucoup plus tôt. Dès mardi prochain, les députés de la commission des Affaires sociales vont examiner le texte et proposer des amendements. Le ministre du Travail, qui assistera aux débats en commission, devra donner, pour chacun, la position officielle du gouvernement. « Ce sera un peu acrobatique, admet un conseiller. Mais nous pourrons donner un avis favorable à un amendement s’il va dans le sens de ce que la concertation avec les partenaires sociaux pourrait donner. »

« Usure physique avérée »

Plusieurs députés de la majorité ont d’ores et déjà annoncé qu’ils déposeraient des amendements visant à améliorer la compensation de la pénibilité. Le dispositif prévu par le gouvernement est à ce jour très limité, puisqu’il ne concernerait que 10.000 assurés par an. Pierre Méhaignerie, le président UMP de la commission, veut créer un fonds qui financerait les départs anticipés au titre de la pénibilité. Les élus du Nouveau Centre proposent eux aussi « un dispositif de cessation anticipée d’activité en cas d’exposition du salarié à des facteurs de pénibilité ».

Eric Woerth campe sur ses positions : pas question de faire partir plus tôt les salariés qui ont été exposés au travail de nuit, aux produits toxiques ou au port de charges lourdes. Il faudra une « usure physique avérée », provoquant une incapacité d’au moins 20 %, qui puisse être « vérifiable par le corps médical », a répété le ministre du Travail, mardi, devant la commission des Affaires sociales. Des déclarations qui ont fait bondir Martine Billard (Parti de gauche) et Michèle Delaunay (PS). Et qui déplaisent aussi à une partie de la droite. Jacques Domergue (UMP) a ainsi estimé que la notion d’incapacité retenue par le gouvernement n’était « pas le meilleur critère » et qu’elle serait source de « contentieux ».

Autre sujet de friction avec la majorité, le gouvernement n’est pas favorable à un allongement de l’âge de la retraite au-delà des 62 ans prévus en 2018, comme le demande le groupe UMP. La partie s’annonce donc délicate pour le ministre, d’autant plus qu’il est affaibli par l’affaire Bettencourt. « La faiblesse d’Eric Woerth, du gouvernement et du président de la République va les obliger à être droit dans leurs bottes, à ne pas bouger, à aller à l’affrontement, là où il fallait chercher des compromis », a estimé sur France Info le député socialiste Michel Sapin.

Les débats en commission seront probablement un peu moins houleux sur d’autres sujets, du moins avec la majorité. Le ministre a ainsi annoncé qu’il « regarderait » les amendements du groupe UMP visant à favoriser l’épargne retraite. Il s’est aussi dit « prêt à aller plus loin » pour régler la question des autoentrepreneurs, qui pénalise les comptes de l’assurance-vieillesse des professions libérales. Une solution se profile enfin pour les assurés qui ont racheté des années d’études « pour rien » étant donné le report de l’âge de la retraite. Eric Woerth est « favorable à ce qu’il y ait un remboursement » pour ces assurés. VINCENT  COLLEN, Les Echos

source : Les Echos


La loi sur l’Interdiction du voile a été votée.

Le projet de loi d’interdiction du voile dans tout espace public a été voté ce mardi  13 juillet 2010. Au delà des réserves d’ordre juridique, quant à la constitutionnalité de ce texte, ce texte pose de nombreux problèmes.

En premier lieu, après l’interdiction de signes religieux à l’école publique, il fustige d’avantage la communauté musulmane de France, dont la plupart des individus travaillent et contribuent à la collectivité, et se sentent, malgré tout, mal aimés et stigmatisés.

Alors pour quelles raisons cette loi devait être votée ? On a évoqué la défense de la laicité, du respect des femmes, … et pour lesquels certains élus de gauche ont voté ce projet de loi.

Fallait-il absolument une loi pour préserver ces principes (la laicité, la considération humaine des femmes …) ?  Cette loi est-elle valable (constitutionnelle) ? Est-elle applicable (risque de tensions, et de désordre public) ? Sera-t-elle appliquée réellement (faut-il le souhaiter d’ailleurs) ?

Après le faux le débat sur l’Identité Nationale, assimilant les phénomènes migratoires et le développement de la délinquance, quand le Politique est incapable d’appréhender et d’anticiper les situations de ce Monde : Les dommages climatiques, les changements économiques et leurs conséquences sociales, l’organisation Humaine …, une fois de plus on manque l’occasion d’un vrai débat serein, transparent et consensuel, impliquant les personnes concernées (à savoir les femmes musulmanes qui portent le voile, pour diverses raisons et non nécessairement politiques).


La Cour des comptes sonne l’alarme sur les finances

Reuters Jean-Baptiste Vey

Sans une action immédiate et forte du gouvernement, l’objectif de ramener le déficit à 3% du PIB en 2013 n’est pas assuré, ni la « soutenabilité » à moyen terme des finances publiques, a dit son premier président, Didier Migaud.

L’optimisme des prévisions gouvernementales de croissance et d’évolution des finances doit être immédiatement compensé par de nouvelles mesures, a précisé l’ancien président socialiste de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.

« L’état de nos finances publiques s’est aggravé de façon très sérieuse en 2009 et début 2010. La situation n’est pas encore irréversible, si la France s’attelle dès maintenant à une action de redressement forte, crédible et durable », a-t-il dit devant les commissions des Finances et des Affaires sociales de l’Assemblée.

« Si la gravité du mal dont nos finances publiques sont atteintes est de longue date chronique, ce mal a franchi un nouveau stade. Il y a donc urgence à prendre des mesures immédiates, sauf à hypothéquer notre indépendance et notre souveraineté si les tendances actuelles devaient se poursuivre », a-t-il ajouté.

Didier Migaud présentait le rapport de la Cour sur la situation et les perspectives des finances publiques, préalable au débat d’orientation budgétaire qui commencera le 29 juin.

CONSERVER LA CONFIANCE DES PRÊTEURS

« Le gouvernement entend ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013. Mais la Cour est dans son rôle lorsqu’elle indique que les conditions de ce rétablissement sont loin d’être assurées à ce jour », a déclaré Didier Migaud.

Il a ainsi souligné que la prévision de croissance du gouvernement était optimiste (2,5% par en moyenne de 2011 à 2013), tout comme celle de réaction des recettes publiques à la croissance ainsi que l’objectif de contrainte des dépenses.

« La soutenabilité des finances publiques de la France n’apparaît dès lors pas assurée à moyen terme, sauf si bien sûr des mesures sont prises », a ajouté Didier Migaud.

Le projet de réforme des retraites annoncé par le gouvernement réduit peu le déficit à court terme, alors qu’il y a urgence, a-t-il dit, en plaidant pour d’autres mesures.

Le premier président de la Cour des comptes a jugé impératif la fin des baisses d’impôts et inévitable une hausse des prélèvements, sa préférence allant aux coupes dans les niches fiscales et sociales.

Interrogé sur d’éventuels risques pesant sur la notation souveraine AAA de la France, Didier Migaud a déclaré à Reuters que « si le gouvernement agit, il n’y a aucune raison que les prêteurs doutent de la confiance dans la capacité de la France ».

« Le gouvernement me parait avoir entendu et être tout à fait conscient de la situation, qui est sérieuse mais pas irréversible », a-t-il ajouté.

Comme ses partenaires européens, la France promet une réduction rapide de ses déficits qui permettrait de stabiliser une dette publique qui a gonflé en raison de la crise.

Le gouvernement français s’est engagé à réduire le déficit public à 3% du PIB en 2013, contre 8% cette année, par une maîtrise sans précédent des dépenses et un bond des recettes lié à une croissance attendue à 2,5% de 2011 à 2013, supérieure aux prévisions de plusieurs institutions et économistes.

Dans leur réponse figurant dans le rapport de la Cour, les ministères de l’Economie et Budget précisent qu’une nouvelle série de réformes sera annoncée prochainement par Nicolas Sarkozy dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques qui vise à réduire les dépenses publiques.

Des sources parlementaires UMP ont parallèlement annoncé mercredi que la traditionnelle garden-party de l’Elysée à l’occasion de la Fête nationale n’aurait pas lieu le 14 juillet pour des raisons d’économies en période d’austérité.

Édité par Gilles Trequesser


Les architectes qui visionnent le « grand Paris » sont-ils sains d’esprit ?

Comme au Japon, on va bientôt nous facturer l’air qu’on respire et le peu de ciel qui nous restera à regarder. L’avantage, c’est qu’on ne verra bientôt plus les ciels gris des jours de pluie. Ce monde devient totalement fou ! Et je répète ce que je dis toujours : si j’étais député, je ferais voter une loi pour contraindre tous les architectes qui proposent un projet à vivre deux ans dans l’appartement témoin, avant de finir la construction, car eux ne vivraient pas au-dessus d’un parking d’hypermarché et à côté d’une gare de banlieue !

Voir cet article paru dans le Moniteur

Lionel Houssaye


Ne jetez plus, donnez !

Donner, c’est en premier lieu faire preuve de générosité. Par exemple, permettre aux plus démunis de se vêtir ou aider un étudiant à acquérir du matériel informatique. Tout objet abandonné trouvera forcément un repreneur. Partant de ce constat simple, beaucoup de réseaux et de groupes se sont formés sur Internet afin de faciliter le don et la récupération d’objets inutilisés. Ces sites mettent en relation le donneur et le futur acquéreur.

De nombreux sites de dons existent sur la toile. Parmi eux, on retrouve Freecycle, un groupe international ayant pour objectif de favoriser le don et la réutilisation des objets dans le but de recycler. Freecycle est une communauté répartie par groupes selon les zones géographiques. Le dispositif a été créé en mai 2003 aux États-Unis et existe dorénavant dans 94 autres pays avec au total 7 millions de membres. En France, on dénombre actuellement plus de 80 groupes totalisant plus de 35 000 adhérents. Chaque groupe est animé par des modérateurs bénévoles qui veillent au bon déroulement des échanges.

Le procédé du don est simple pour le donneur et pour l’acquéreur. Les utilisateurs du réseau proposent leurs objets et sont ainsi diffusés sur une liste (pour cela ils doivent posséder un compte Yahoo!) et ces objets sont ensuite récupérés par d’autres membres. Ce sont principalement des échanges locaux, ce qui permet une remise en mains propres, et donc aucun frais pour le donneur. Ce système sert aux particuliers mais intéresse également les associations caritatives, qui peuvent récupérer les articles des particuliers et des entreprises.

Donner c’est bien. On est tous d’accord. Mais, faut-il le préciser, c’est aussi une opportunité bien commode pour qui ne veut pas encombrer ses placards. Florence s’est ainsi décidée à donner plutôt qu’à jeter : « J’avais accumulé car je ne voulais pas jeter. Avec le temps, on entasse, et un jour je me suis décidée à faire le tri. J’ai donné vêtements, vaisselle, jouets et livres à une association qui avait vu mon annonce et est venue récupérer tout ce matériel chez moi. J’étais contente d’avoir fait un geste citoyen et écolo. » Car donner, c’est aussi le plus sûr moyen de ne pas augmenter le volume des décharges ou des fumées des incinérateurs.

Autre possibilité plus engagée que le don entre particuliers, le don pour une cause. Pour cela, de nombreuses associations caritatives existent. On peut ainsi vider son placard et donner des vêtements pour qu’ils trouvent une seconde vie dans les boutiques Ding Fring (groupe Emmaüs), enseigne qui commercialise les textiles collectés en les revendant à petits prix. Il suffit pour cela de déposer ses habits dans un conteneur « Le Relais ». Ceux qui ne seront pas redistribués seront alors recyclés. Si le donneur souhaite que ces objets servent dans les pays étrangers, il y a aussi pour cela des associations telles que Lunettes sans frontières et encore Livres sans frontières. Il n’y a donc aucune excuse à ce que des vêtements ou des meubles s’entassent dans une cave. Internautes de tous les pays, à vos dons !

Source : ecotidien


Crise alimentaire au Sahel: l’organisation Oxfam annonce un « désastre »

Au Tchad, les humanitaires d’Oxfam ont vu des femmes casser des fourmilières pour récupérer quelques graines; au Mali, des mères partir toute la journée à la recherche de plantes sauvages. A présent, l’ONG sonne l’alarme: la crise alimentaire au Sahel va tourner au « désastre ».

Vendredi à Dakar devant la presse, le directeur régional adjoint d’Oxfam, le Burundais Raphaël Sindaye, a énoncé d’emblée son intention: « amener les gouvernants et la communauté internationale à réaliser l’ampleur et la sévérité de la crise alimentaire qui secouent différents pays du Sahel, en particulier le Niger, le Tchad et le Mali mais aussi le nord du Nigeria, la Mauritanie et le Burkina Faso ».

« Les yeux du monde ont du mal à percevoir cette crise », complexe et lente, qui touche pourtant au moins « 10 millions de personnes », a-t-il assuré.

A son côté, le directeur d’Oxfam au Mali, le Français Gilles Marion, a renchéri: « Excusez-moi l’expression mais on va +droit dans le mur+. La situation déjà extrêmement alarmante va forcément devenir désastreuse. Il reste encore quatre mois de période de soudure, sans récolte, et les familles sont déja passées à un repas par jour ».

Dans le nord du Mali, comme dans le nord du Niger et dans certaines régions du Tchad, où la malnutrition est chronique, les experts d’Oxfam ont vu se dérouler plus ou moins le même scénario: celui d’une crise pastorale qui s’est transformée en crise économique puis en crise alimentaire.

En septembre 2009, la faiblesse des pluies, tardives et mal réparties, a été l’élément déclencheur. « Quand les pâturages n’ont pas été régénérés, dès décembre-janvier, les animaux ont souffert », a constaté M. Marion, dans le nord du Mali.

Dans cette région où les familles investissent l’essentiel de leur argent dans le bétail, « 40% du cheptel a été décimé », explique-t-il.

« Les familles n’ont plus d’argent mais au contraire des dettes. Les céréales sont disponibles sur les marchés mais elles n’ont pas les moyens de les acheter. Elles sont passées à un repas par jour. Et on voit des femmes partir toute la journée à la recherche de plantes sauvages », relate-t-il.

Au Tchad, les choses se sont enchaînées à peu près de la même façon, selon la Franco-Guinéenne Nanthilde Kamara, conseillère en sécurité alimentaire de retour d’une mission dans ce pays: une faible pluviométrie, la production agricole et fourragère qui baisse, le prix des céréales qui grimpe…

« Les populations vulnérables ont adopté différentes stratégies de survie pour accéder à la nourriture: vente d’animaux, exode massif vers les centres urbains ou à l’étranger, réduction du nombre de repas », explique Nanthilde Kamara.

Au Niger, plus de 16% des enfants de moins de 5 ans souffriraient de malnutrition aigue, rapporte le Britannique Alexandros Yiannopoulos, intervenant d’Oxfam basé dans ce pays.

L’ONG y a distribué à 44.000 personnes des « bons » servant à l’achat de nourriture ou d’autres produits de première nécessité, mais s’emploie aussi à fournir du fourrage pour les animaux et à racheter du bétail.

A présent, Oxfam appelle les bailleurs de fonds internationaux, les agences onusiennes et les ONG à augmenter leur aide qui ne couvrirait pour l’instant que la moitié des besoins. « L’urgence, aujourd’hui, c’est d’aider les populations à avoir accès aux aliments », insiste M. Marion.

Mais, à long terme, rappelle M. Sindaye, « la priorité numéro un, c’est l’augmentation des investissements dans l’agriculture ».

Source : LePoint.fr

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